lundi 22 juin 2015

L'école... étapes de vie!

Ma grande fille est partagée entre la joie et la nostalgie...
Entre la hâte et l'appréhension...
Entre l'enfance et l'adolescence...
Elle vit ces émotions mitigées puisqu'elle termine un chapitre de sa vie, l'école primaire.
Et parce qu'elle est à l'aube d'une autre importante étape, l'école secondaire.
Une étape attendue avec impatience pour certains, avec anxiété pour d'autres.

Comme maman, les sentiments que je vis face à ce passage obligé sont tout aussi mélangés.
Je suis fière de ma fille, du chemin qu'elle a parcouru depuis qu'elle a mis les pieds dans cette école au premier jour de sa maternelle, alors qu'elle était souriante, insouciante, pleine d'énergie et de curiosité.  Elle a travaillé fort par moment, moins à d'autres.  Elle a beaucoup de facilité, Dieu merci.  Nous l'avons accompagnée dans son cheminement au quotidien et valorisé l'éducation qu'elle recevait à l'école à tout moment.  Je me suis questionnée parfois sur certaines situations, certes.  Mais je crois que c'est normal puisque l'on veut le bien de notre enfant en tout temps.  Cependant, j'ai toujours fait confiance aux adultes qui l'ont accompagnée dans sa scolarité.  Et quand j'avais des questions ou des inquiétudes, je savais que je pouvais aller voir les personnes concernées.  Tout est dans la manière, il ne faut pas l'oublier.  Les adultes qui œuvrent au sein de l'école de mes enfants ont tous à cœur la réussite des élèves.  Ils sont dynamiques et plein de bonne volonté.  Alors des faux-pas, ça se peut.  Ils sont humains.  Et travaillent avec plein de petits humains, tous plus différents les uns que les autres.

Elle termine son parcours primaire aujourd'hui, toujours aussi souriante, pleine d'énergie et curieuse. L'insouciance en moins.  Elle se questionne sur la suite des choses.  Elle a des petites inquiétudes.  Et c'est tout à fait normal.  Il ne faut pas négliger ce passage entre le primaire et le secondaire.  Ni le banaliser.  Il s'agit vraiment d'une étape cruciale dans la poursuite des études des élèves.  La facilité avec laquelle s'effectuera la transition a un impact considérable sur la motivation des élèves face à leurs études et leur réussite.  Un texte paru dans La Presse ces derniers jours fait même mention que les grosses écoles secondaires ne conviendraient pas aux enfants de 12-14 ans.
La grosse polyvalente, inadaptée aux 12-14 ans?
Pour ma part, je crois plutôt que c'est la façon dont les élèves sont accueillis dans les écoles qui peut faire une différence. L'équipe-école doit porter une attention particulière à ces jeunes élèves qui font leur entrée dans le monde du secondaire.  Pas seulement les enseignants de ces élèves. TOUS les intervenants de l'école.  Prévoir un accueil particulier pour eux.  Porter attention aux moindres signes d'anxiété, d'insécurité.  Être prêt à répondre aux questions, aller au-devant de celles-ci.  On banalise souvent les choses qui pour nous vont de soi:  ouvrir le cadenas sur le casier, arriver à l'heure à chacun des cours, trouver une place pour dîner à la cafétéria, prendre le bon autobus pour le retour à la maison, passer dans la grande salle devant des élèves plus grands...  Les sources d'insécurité sont nombreuses et variées à l'arrivée au secondaire.  Certains élèves les gèrent mieux que d'autres.  Il faut s'adapter et comprendre le rythme d'adaptation de chacun.  Et offrir toute l'aide nécessaire pour ceux pour qui la situation devient peut-être un peu plus problématique.  À mon école, les élèves de première secondaire vivent un horaire adapté pour la première semaine, les tuteurs de chaque groupe les accompagnent lors des transitions au cours des premières journées.  Et ça donne une bonne chance à plusieurs.  Et en prime, ça permet aux élèves et aux enseignants de poser les fondements d'un lien dont la valeur et l'importance sont inestimables pour le reste de l'année scolaire.

Ma fille débutera donc le secondaire en août.  Et fera ses mathématiques dans la classe de maman de surcroît.  Et oui!  Je dois avouer éprouver une certaine appréhension.  Mais nous en discutons beaucoup ensemble.  Nous nous rassurons l'une et l'autre.  Nous établissons des règles qui devront rester claires entre nous:  à l'école, je serai l'enseignante, pas la maman.  J'aurai les mêmes exigences pour elle comme pour tous les autres élèves (ma crainte est d'être beaucoup plus exigeante envers elle...).  Et je veux aussi rassurer mes collègues:  ma fille devra être traitée comme tous les autres et j'espère qu'ils n'éprouveront pas de malaise à me parler si jamais une problématique se présentait avec elle.  C'est donc un nouveau défi qui se présente à moi en septembre.  J'espère être capable de le relever en assurant le bien-être de tous.

Je dois tout de même avouer que j'éprouve une certaine fierté d'accompagner ma fille comme maman mais aussi comme prof dans cette étape fabuleuse de la vie qui mène de l'enfance à l'âge adulte...

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