vendredi 5 juin 2015

La force du nombre

C'est avec grande fierté que j'ai terminé la troisième partie de la formation iClasse la semaine dernière.  Une formation qui ne m'amène que du positif depuis le début et qui me procure une grande dose de motivation pour tenter d'apporter des changements significatifs dans mon enseignement et dans ma classe.

Badge reçu pour réussite du Bloc 3
Depuis quelques années, je sais que je veux changer les choses.  Devant le constat sans cesse grandissant que les élèves ne semblent pas très engagés dans leurs apprentissages et dans leur réussite, j'ai refusé de me laisser prendre au jeu des comparaisons du genre: "Les jeunes ne sont plus comme avant, ils sont paresseux", "Dans notre temps, on apprenait de cette façon, et on a bien réussi." et tutti quanti...  Penser ainsi, c'est s'engager dans la voie de la facilité parce que l'on affirme que les causes ne relèvent pas de nous.  Nous n'avons rien à changer et nous nous en lavons les mains...

J'aime bien cette image... L'une des choses qui doit changer dans notre système d'éducation: notre façon d'évaluer...
Or, les jeunes d'aujourd'hui sont comme nous "dans le temps" et les générations avant nous.  Le cerveau de ces jeunes fonctionne de la même façon que le nôtre et celui des générations avant nous également.  Alors, comment expliquer ce désengagement qui se fait de plus en plus généralisé ?  Par le fait que les outils pour apprendre ont changé.  Par le fait même, les stratégies aussi.  Une foule de connaissances nous sont accessibles en peu de temps.  Les jeunes vivent au quotidien au contact des technologies, présentes dans leur vie de tous les jours, pratiquement absentes de leur vie scolaire.  Il y a un clivage notoire entre ce qu'ils vivent dans la "vraie vie" et ce qu'ils vivent à l'école.  Le monde a changé.  Pas l'école.  Et ce n'est pas en installant des tableaux dits interactifs dans nos classes que ça changera quoique ce soit.  Car d'interactifs, ils n'ont la plupart du temps que le nom.  Pour la majorité des classes, il facilite l'enseignement.  Point.  Aide-t-il vraiment à l'apprentissage?   Pour que les technologies soient vraiment au service de l'apprentissage, donc de l'élève, il faut que ce dernier soit le principal utilisateur de ces outils.  C'est pourquoi l'intégration des TIC à l'éducation relève bien plus que du simple fait d'installer des tableaux numériques interactifs (TNI) dans les classes.  Plusieurs outils et applications technologiques peuvent venir en soutien à l'apprentissage des élèves et à l'enseignement. L'important, c'est de bien intégrer ces outils selon la fonction que ceux-ci peuvent remplir et en ayant toujours en tête un objectif pédagogique bien précis.  L'intégration des TIC oui, mais pas n'importe comment.  Ce ne sont pas des solutions miracles, mais des outils qui apportent un petit plus pour un apprentissage de qualité.  Et l'enseignant devient davantage un guide pour ses élèves qu'un "maître" à l'avant de sa classe.

En plus de l'intégration des technologies, la iClasse tient compte de tout l'aspect de la classe. Une classe où l'aménagement est plus convivial, permettant ainsi davantage le travail collaboratif.  Une classe où les élèves sont plus en action, qui réfléchissent ensemble, qui peuvent se déplacer dans la classe (oh... j'entends déjà des protestations) tout en vivant dans un climat de classe calme et favorable aux apprentissages.  Une classe où la pédagogie utilisée amène l'élève à  confronter constamment  des défis à relever.   Une classe où les élèves ont la possibilité de se reprendre en cas d'échec (notre but n'est-il pas de les amener à réussir ?).  Une classe où la gestion est participative, où il y a un conseil d'élèves pour prendre des décisions ensemble, pour gérer la classe ensemble.  Une classe qui appartient aux élèves autant qu'à l'enseignant.  Une classe où tout le monde a sa place, où tout le monde se sent bien.  Une classe où le lien de confiance entre l'enseignant et les élèves est à la base de tout.


Je crois que ça résume bien la philosophie derrière la formation iClasse.  Et je suis heureuse d'ajouter celle-ci à ma formation professionnelle, car elle correspond exactement à ce que je conçois d'une classe idéale en 2015.   Évidemment, je sais que je dérange et que je vais déranger avec ces idées. L'important, ce sera de garder en tête mon objectif et de ne pas lâcher.  D'aller chercher des alliés, de démontrer les effets positifs des changements que je ferai pour que d'autres me suivent dans l'aventure.  Et aussi, être capable de reconnaître les erreurs qui seront inévitables.  N'importe quel changement comporte son lot de risques.  Je le sais qu'il y en a.  Mais je suis prête à les affronter.  Car je sais qu'à la base, je peux compter sur le soutien de gens passionnés et qui ont les mêmes intérêts que moi:  les formateurs extraordinaires de iClasse et tous les participants à cette formation que je croise régulièrement sur ma toile.  J'ai pu faire le Bloc 3 de la formation avec dix autres personnes géniales: Maude, Alexandre, Christophe, Manon, Pascal, Isabelle, Audrey, Nathalie, Geneviève, Nancy.  Merci!  Nous avons tout de même réussi à faire un travail final en équipe de onze, sans jamais se rencontrer, simplement en discutant et en échangeant virtuellement.  C'est aussi ça les nouvelles stratégies pour apprendre.  En intégrant les technologies.  Si ces stratégies changent pour nous, les adultes, elles changent aussi pour nos élèves, non ?  Et je crois sincèrement que de plus en plus d'enseignants adopteront ces principes.  Et je crois à la force du nombre pour que le changement s'effectue...

Pour ceux que la formation intéresse:
Formation iClasse

Tâche finale du Bloc 3 (Mai 2015):
Le changement commence ici







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